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bienvenue sur mon blog qu’on m’arrache le coeur, qu’on me fasse endurer qu’on m’arrache le coeur, qu’on me fasse endurer le feu, le fer, la roue, et tout autre supplice, que l’ire des tyrans dessus moi s’assouvisse, je pourrai tout souffrir sans gémir ni pleurer. mais qu’on veuille en vivant de moi me séparer, m’ôter ma propre forme, et par tant d’injustice vouloir que sans mourir de vous je me bannisse, on ne saurait, madame, il ne faut l’espérer. en dépit des jaloux, partout je vous veux suivre ; s’ils machinent ma mort, je suis si las de vivre, qu’autre bien désormais n’est de moi souhaité. je bénirai la main qui sera ma meurtrière, et l’heure de ma fin sera l’heure première que de quelque repos çà-bas j’aurai goûté. pierre desportes 15 août, 2007 à 17:56 | commentaires (0) | permalien 15 août, 2007 à 17:53 | commentaires (0) | permalien le papillon naître avec le printemps, mourir avec les roses, sur l’aile du zéphyr nager dans un ciel pur, balancé sur le sein des fleurs à peine écloses, s’enivrer de parfums, de lumière et d’azur, secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes, s’envoler comme un souffle aux voûtes éternelles, voilà du papillon le destin enchanté! il ressemble au désir, qui jamais ne se pose, et sans se satisfaire, effleurant toute chose, retourne enfin au ciel chercher la volupté! alphonse de lamartine 15 août, 2007 à 17:50 | commentaires (0) | permalien 15 août, 2007 à 3:07 | commentaires (0) | permalien 15 août, 2007 à 3:06 | commentaires (1) | permalien la beauté je suis belle, ô mortels ! comme un rêve de pierre, et mon sein, où chacun s’est meurtri tour à tour, est fait pour inspirer au poète un amour éternel et muet ainsi que la matière. je trône dans l’azur comme un sphinx incompris ; j’unis un coeur de neige à la blancheur des cygnes ; je hais le mouvement qui déplace les lignes, et jamais je ne pleure et jamais je ne ris. les poètes, devant mes grandes attitudes, que j’ai l’air d’emprunter aux plus fiers monuments, consumeront leurs jours en d’austères études ; car j’ai, pour fasciner ces dociles amants, de purs miroirs qui font toutes choses plus belles : mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles ! charles baudelaire 15 août, 2007 à 3:05 | commentaires (0) | permalien l’amour et la folie tout est mystère dans l’amour, ses flèches, son carquois, son flambeau, son enfance. ce n’est pas l’ouvrage d’un jour que d’épuiser cette science. je ne prétends donc point tout expliquer ici. mon but est seulement de dire, à ma manière, comment l’aveugle que voici (c’est un dieu), comment, dis-je, il perdit la lumière ; quelle suite eut ce mal, qui peut-être est un bien ; j’en fais juge un amant, et ne décide rien. la folie et l’amour jouaient un jour ensemble. celui-ci n’était pas encor privé des yeux. une dispute vint : l’amour veut qu’on assemble là-dessus le conseil des dieux. l’autre n’eut pas la patience ; elle lui donne un coup si furieux, qu’il en perd la clarté des cieux. vénus en demande vengeance. femme et mère, il suffit pour juger de ses cris : les dieux en furent étourdis, et jupiter, et némésis, et les juges d’enfer, enfin toute la bande. elle représenta l’énormité du cas. son fils, sans un bâton, ne pouvait faire un pas : nulle peine n’était pour ce crime assez grande. le dommage devait être aussi réparé. quand on eut bien considéré l’intérêt du public, celui de la partie, le résultat enfin de la suprême cour fut de condamner la folie a servir de guide à l’amour. jean de la fontaine 15 août, 2007 à 2:55 | commentaires (0) | permalien 15 août, 2007 à 2:50 | commentaires (0) | permalien fragments quand je t’aimais, pour toi j’aurais donné ma vie, mais c’est toi, de t’aimer, toi qui m’ôtas l’envie. a tes pièges d’un jour on ne me prendra plus ; tes ris sont maintenant et tes pleurs superflus. ainsi, lorsqu’à l’enfant la vieille salle obscure fait peur, il va tout nu décrocher quelque armure ; il s’enferme, il revient tout palpitant d’effroi dans sa chambre bien chaude et dans son lit bien froid. et puis, lorsqu’au matin le jour vient à paraître, il trouve son fantôme aux plis de sa fenêtre, voit son arme inutile, il rit et, triomphant, s’écrie : « oh ! que j’ai peur ! oh ! que je suis enfant ! » alfred de musset 15 août, 2007 à 2:49 | commentaires (0) | permalien a george sand (i) te voilà revenu, dans mes nuits étoilées, bel ange aux yeux d’azur, aux paupières voilées, amour, mon bien suprême, et que j’avais perdu ! j’ai cru, pendant trois ans, te vaincre et te maudire, et toi, les yeux en pleurs, avec ton doux sourire, au chevet de mon lit, te voilà revenu. eh bien, deux mots de toi m’ont fait le roi du monde, mets la main sur mon coeur, sa blessure est profonde ; élargis-la, bel ange, et qu’il en soit brisé ! jamais amant aimé, mourant sur sa maîtresse, n’a sur des yeux plus noirs bu la céleste ivresse, nul sur un plus beau front ne t’a jamais baisé ! alfred de musset 15 août, 2007 à 2:47 | commentaires (0) | permalien 1 2 3 4 juillet 2019 l ma me j v s d « août 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 archives août 2007 catégories chansons citations photographies poésie vidéos benoit-basset | artistes du finistère / les... | bandiniland | unblog.fr | créer un blog | annuaire | signaler un abus | a couteaux tirés | quand fifi bricole | .:!:. photo by robin .:!:.